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90 RECHERCHES SUR MOLIÈRE.
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la Princesse d'Élide, de Lucinde dans le Médecin malgré M, d'une Égyptienne dans le Mariage forcé,, et d'une Arménienne qui est peut-être l'esclave grecque du Sicilien.
La troisème vacation se termine par riuveataire de beaucoup d'autres objets, ustensiles, meubles, livres, tapisseries, porcelaines* fayences de Hollande, tableaux, et par l'estimation de l'argenterie et des bijoux. Dans les dix-huit tableaux mentionnés tant au second qu'an premier étage, on ne rencontre pas un seul portrait de famille ; et pourtant il devait y en avoir plusieurs chez l'ami dePierre Mignard; mais la venve de Molière les avait sans doute retirés pour ne pas grossir l'inventaire déjà trèsrvolumfaj«ux. Parmi ces tableaux représentant : une sainte Famille, deux figures de la Vierge, une sainte Catherine, sept paysages ou marines et six portraits des anciens duc» et duchesses de Bourgogne, il en est cependant un qui peut être considéré comme tableau de famille; c'est celui plateau premier étage sous cette désignation : «unautre tableau de î École des maris.» Molière avait évidemment voulu conserver ainsi le souvenir dc la comédie dans laquelle il avait joué pour ta première fois avec la jeune Armande, un an avant de f épouser, et cette peinture devait les représenter tous deux. On retrouvera le tableau de l'École des maris en 1705-, chez la fillede Molière1, et en 1738 à Argenteuil2; il est permis d'espérer que cette toile existe encore, et si l'on a jamais le bonheiff de la découvrir, on possédera le véritable portrait de Mortière représenté sur la scène à l'âge de trente-neuf ans, et celui de sa femme qui en avait à peine dix-neuf, d'est en présrace de cette peinture qu'il faudrait pouvoir relire Fapprécrati(m faite par M. Nisard des sentiments éprouvés alors par Molière, appréciation tellement ■fidèle, qu'on fe croirait inspirée par la vue méme du tableau signalé dans ffinvrotaire du poëte : « On reconnaissait Molière, même de son temps, dans Ariste de V École des maris; Ariste, homnw dëffft mûr, qui doit épouser, comme lui, une fille de
1. Document n» LV. — 2. DocumentTJf UE.
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